Les enfants et les écrans
De 0 à 3 ans

Une seule règle : PAS D’ECRAN
L’utilisation d’écrans a montré des effets négatifs sur le développement des tout-petits (y compris les programmes qui se disent adaptés), allant jusqu’à l’addiction ou l’apparition de troubles semblables à l’autisme.

On trouve également des retards d’apprentissage de la langue, de la motricité fine, des prises de poids, et surtout la mise en place d’habitudes de comportements passifs, aux effets pervers à court, moyen et long termes.
De 0 à 3 ans, l’enfant apprend déjà les règles posées par les parents ; par exemple, ne pas toucher les téléphones, tablettes et autres écrans, qui ne sont pas des jouets et sont à manipuler dans un cadre fixé par l’adulte.
L’apprentissage de cette règle est important, et déterminant pour la suite, afin de lui apprendre à respecter les limites décidées par l’adulte dans l’utilisation des écrans. Par exemple, un téléphone ne doit pas être donné à l’enfant pour qu’il s’en amuse, le consoler, etc.
Pendant les repas
Les écrans se révèlent dangereux quand ils sont mis en place au moment des repas.

L’attention de l’enfant est dirigée vers l’écran et non plus vers l’apprentissage de la mastication, de la déglutition, etc. Ils sont à bannir pendant les repas (exemple : vidéos sur un téléphone ou télévision allumée en continu).
Découverte de l’environnement
Dans cette période de sa vie, l’enfant a besoin de découvrir son environnement par l’intermédiaire de ses 5 sens. Il explore, il expérimente. D’abord à quatre pattes, puis en se tenant debout. Il découvre les couleurs, les goûts, les odeurs, etc.
Cette période est particulièrement intense pour les parents, qui sont énormément sollicités et n’ont pas toujours la disponibilité physique ou mentale pour s’y consacrer à plein-temps.

L’usage d’écran ne présente pas d’intérêt dans la dynamique d’apprentissage de l’enfant de 0 à 3 ans.
Mais les parents peuvent trouver plus « facile » d’intéresser leur enfant à un écran pour « l’occuper » ou le « distraire ».
L’écran devient alors ce que l’on a pu appeler « une nounou numérique ». Mais cette apparente facilité se révèle ensuite néfaste sur le développement de l’enfant ; mais aussi sur la possibilité de fixer des règles d’utilisation des écrans.
S’ils n’ont pas été différenciés des jouets, et n’ont pas pour l’enfant un statut particulier, il sera difficile par la suite de poser des règles d’utilisation acceptées et respectées par lui.
De 3 à 6 ans

De 3 à 6 ans, l’enfant développe ses facultés manuelles, son imagination, sa créativité, etc…
A cet âge-là, l’enfant apprécie particulièrement les jeux d’imitation et sera d’autant plus attiré par les écrans que ses parents (ou frères et sœurs) y passent eux-mêmes une part plus ou moins grande de leur temps.
Or, les études montrent que les écrans ralentissent le développement de l’enfant.

Leur durée d’utilisation doit être restreinte et l’enfant ne doit jamais les utiliser seul. De 3 à 6 ans, l’enfant affine sa compréhension du monde qui l’entoure. Les écrans font aujourd’hui pleinement partie du quotidien de chacun.
Leur utilisation est naturelle et ne doit pas faire l’objet de diabolisation ou d’interdiction. Le désir de l’enfant de découvrir le numérique est logique et sain.
En revanche, en raison des risques inhérents à cette activité, cette découverte doit être encadrée et accompagnée par l’adulte.
Quelques conseils de 3 à 6 ans
- Pas de télévision allumée en continu
- Pas d’utilisation d’un écran seul
- Pas de console ni de téléphone personnels
- Pas d’écran dans la chambre
- Durée limitée à 20 minutes par session
- Respect des indications de limite d’âge
- Contenu éducatif
- Regard permanent de l’adulte sur le contenu
Même lorsqu’on les visionne avec eux, certains contenus peuvent choquer ou déranger les enfants, sans pour autant les amener à cesser de les regarder.
Il est important d’instaurer une sorte de débriefing au cours duquel on va échanger avec l’enfant sur ce que l’on vient de visionner (par exemple : en parlant de ce que l’on a aimé, ou au contraire de ce qui ne nous a pas plu, ce qui a pu nous faire peur, ou nous rendre triste, etc.).
C’est en regardant avec eux et par l’instauration de ce dialogue sur les écrans, que l’on peut constituer la meilleure protection contre les méfaits possibles du numérique.
Pièce jointe: de 3 à 6 ans.doc
De 6 à 9 ans

De 6 à 9 ans, l’enfant développe ses facultés sociales, il apprend à vivre avec les autres, se fait des amis, etc. Il doit apprendre la différence entre le virtuel et le réel. En même temps, il découvre le respect de l’autre et le respect de soi.
Ses parents vont lui expliquer les règles d’utilisation des écrans mais aussi d’internet. Comment cela fonctionne ? Quels sont les risques ? Quelles sont les bonnes pratiques ? Qu’est-ce qu’une addiction ?
Quelques conseils de 6 à 9 ans
Il s’agit d’une étape très importante de son apprentissage au cours de laquelle l’enfant va fixer certains repères essentiels :
Quels contenus peuvent être ou non mis sur internet ? Qu’est-ce que la protection de son image ? De son intimité ? Qu’est-ce que le harcèlement ? Qui peut se cacher derrière un pseudo ? Comment différencier le réel et le virtuel ? etc…
- Les règles d’utilisation doivent être claires et définies à l’avance.
- Ces règles doivent être acceptées par l’enfant. Elles doivent être respectées.
- Chaque session doit être limitée à 30 minutes.
- Les sessions ludiques et les sessions éducatives doivent être distinctes.
- Un contrôle parental doit être effectué sur chaque activité numérique.
- Pas d’écran dans la chambre.
- Pas de téléphone personnel ni de réseaux sociaux.
- Respect des limites d’âge fixées.
Il existe une vie en dehors des écrans ! Déterminez avec votre enfant tout ce qui peut passer avant le numérique :
- Jouer avec ses jeux et jouets
- Faire un jeu de société
- Lire – écouter des histoires
- Pratiquer un sport et/ou un art
- Cuisiner
- Ranger – nettoyer
- Jouer à l’extérieur, se promener
- Ecrire, colorier, créer
- Aider quelqu’un à faire quelque chose
- Raconter sa journée et/ou son activité numérique
- Etc…
De 9 a 12 ans

Entre 9 et 12 ans, l’enfant devient petit à petit un adolescent et va naturellement chercher à prendre son autonomie, à se dégager du contrôle des parents. Cette période peut être conflictuelle du point de vue des écrans, surtout si les parents eux-mêmes passent beaucoup de temps sur les écrans.

Il est important de maintenir le dialogue, de pratiquer ensemble (des jeux, des activités numériques), de parler de ce que l’on voit et de ce que racontent les petits camarades sur leur propre pratique des écrans. Il ne s’agit pas de diaboliser certains jeux ou certaines activités, mais bien de rappeler les règles de sécurité relatives aux écrans.
Par exemple : respecter son intimité, ne pas mettre la webcam ou envoyer des photos, ne pas critiquer des personnes, se moquer, ou écrire des commentaires négatifs, ne pas croire ce qui est écrit sans le vérifier par soi-même, etc…
Quelques conseils de 9 à 12 ans
Rappelez-lui toujours que la vraie vie et les vrais amis sont ceux que l’on a en dehors des écrans.
- Les règles d’utilisation doivent être claires et définies à l’avance.
- Ces règles doivent être acceptées par l’enfant. Elles doivent être respectées.
- Chaque session doit être limitée à 30 minutes.
- Un temps quotidien pour les écrans doit être défini (ex. 1h ou 1h30) et l’enfant gère l’utilisation de ce temps.
- Les sessions ludiques et les sessions éducatives doivent être distinctes.
- Un contrôle parental doit être effectué sur chaque activité numérique.
- Pas d’écran dans la chambre.
- Pas de téléphone personnel ni de réseaux sociaux.
- Respect des limites d’âge fixées.
- Les conditions d’utilisation de la webcam sont définies ensemble.
Il existe une vie en dehors des écrans ! Faites la liste des choses à faire avant de se mettre devant un écran :
- Mon lit est fait
- Je me suis lavé
- Mes dents sont brossées
- Je suis habillé
- Ma chambre est rangée
- Mes devoirs sont faits
- J’ai participé aux tâches familiales
- Je me suis posé la question de savoir ce que j’aimerais faire d’autre…
- Je me suis assuré que ma pratique est bien ludique et non addictive…
Pièce jointe: de 9 à 12 ans.doc
A partir de 13 ans

A partir de 13 ans, vous avez devant vous un adolescent. Ses exigences vont grandir et certainement vous dépasser car chaque génération vit avec son époque…
Le rôle de parent suppose alors un réel effort de renseignement et d’information : quels sont les sites, les jeux, les applis, etc., que mon ado souhaite pratiquer ? Comment fonctionnent-t-ils ? Présentent ils des risques ? Comment puis-je m’assurer que mon ado est en sécurité ? etc.
En fonction des réponses à ces questions, chaque parent va définir avec son adolescent les règles d’utilisation à respecter.
Quelques conseils à partir de 13 ans
Rappelez lui qu’en parallèle d’une plus grande liberté, les résultats scolaires doivent toujours se maintenir, et les règles familiales fixées doivent être respectées. A défaut, les libertés numériques peuvent être réduites jusqu’à trouver le bon équilibre.
- L’enfant peut aller seul sur internet mais des conditions d’utilisation doivent être posées.
- Un temps d’écran maximum doit être posé d’un commun accord.
- Pas d’écran la nuit.
- L’enfant doit être informé des risques d’utilisation des différents réseaux, applications, etc. qu’il pratique.
- Il doit connaître les règles de sécurité sur internet (apprises plus tôt – voir fiches précédentes).
- Il doit pouvoir montrer à tout moment ce qu’il fait sur les écrans.
- Il doit respecter des limites d’âge fixées.
Dans la mesure où il pratique maintenant les différents aspects du numérique, l’adolescent doit en connaître les ressorts cachés.
Discutez avec lui des risques :
- L’addiction aux écrans, aux jeux
- Le non-respect des indications relatives à l’âge, la violence
- Le harcèlement
- Les fake-news
- La pornographie et la pédophilie
- Facebook, Tic-toc, Instagram, etc.
- Derrière chaque activité numérique, se cache une entreprise qui s’enrichit chaque fois qu’une personne devient accro. Ce but est clairement poursuivi par l’industrie du numérique qui base ses recherches sur les mécanismes du cerveau humain appelés « récompense » qui stimulent la production de dopamine, incitant ainsi la personne à y revenir sans cesse. L’entreprise s’enrichit à mesure que la vie de l’individu s’appauvrit…
Pièce jointe: A partir de 13 ans.doc